Région de Jounieh
Le Collège Secondaire Saint Jean Okaibé, a été établi bien
avant que le ministère de l'éducation ne lui accorde un permis en 1984. Il
est plutôt le fruit du système éducatif structuré fondé par le synode libanais
en 1736 qui a stipulé l'enseignement gratuit et obligatoire, en considérant la
promotion de l'éducation comme un « travail très utile ». Ce mouvement
culturel et éducatif a commencé dans les villages et villes maronites, et a
évolué d'une classe sous le chêne à des salles proches des églises, ensuite à
des bâtiments spécialisés pour l'enseignement.
Dans cette optique, le Père Youhanna Daou, gardien du monastère de Saint
Doumit à l'époque, a soumis, le 28 septembre 1938, une pétition à Son
Éminence, Mgr Elias Risha, évêque du Diocèse de Baalbek (actuel Diocèse
Patriarcal Maronite - Région de Jounieh), demandant l'autorisation de fonder
une école dans le quartier d’Al- Qumairzé pour l'éducation des sciences
religieuses, du syriaque, de l'arabe et du français aux mineurs, car les écoles
voisines telles qu'Okaibé et Al-Bouar sont situées à environ une heure et
demie de distance. Cette tentative de construction de l'école n’a vu le jour
que 35 ans plus tard, c’est-à-dire le 21 avril 1973. Cette école primaire, dont
le nombre d’élèves comptait 480, était nommée « Ecole Saint Jean » en
vertu du décret n. 382.
Pendant ce temps-là, et plus précisément en 1949, et grâce aux efforts du
Père Youhanna Daou, un accord a été signé entre Mgr Elias Risha, évêque
du Diocèse de Baalbek (actuel Diocèse Patriarcal Maronite - Région de
Jounieh) et sœur Joséphine Howayek (la nièce du Patriarche Maronite Elias
Howayek), Mère Générale des Sœurs Maronites de la Sainte Famille, et
ceci dans le but d’établir une école au monastère de Saint Doumit visant à
prendre en charge « l’éducation morale, spirituelle et sociale des jeunes
filles ». Trois ans plus tard les classes ont déjà commencé et l’établissement
s’est transformé en une école privée et gratuite.
En 1982, et après que le diocèse maronite de Jounieh a demandé une licence
pour faire de L’École Saint Jean un Collège en soi, l'évêque du Diocèse s’est
convenu avec les sœurs maronites de la Sainte Famille du monastère de
Saint-Doumit de fusionner les écoles de Saint-Doumit et Saint-Jean sous le
nom de Saint-Jean, à condition que le directeur, soit nommé par l’évêque,
en même temps l’administration éducative sera gérée par la mère générale
de la congrégation. Á cette époque-là, les classes maternelles sont restées
dans le bâtiment du monastère Saint-Doumit, tandis que les autres classes
ont déménagé dans le bâtiment de l'école Saint-Jean.
Le 20 décembre 1984, le Collège Secondaire Saint Jean Okaibe vit le jour
sur la base du décret n. 814, émis par le ministère de l'Éducation et des
Beaux-Arts, limitant le nombre de ses élèves à 1400 apprenants et
apprenantes.
Même si les objectifs pédagogiques ont évolué au fil des temps, l'objectif
pédagogique fixé par le Synode libanais reste toutefois d’« éduquer les
jeunes pour qu'ils ne soient pas enclins à se réfugier dans le monde »,
et ceci en « insufflant à leur cœur l'amour de la rencontre et du culte et
en leur apprenant « à lire et à écrire ».
Notre établissement donc, a été fondé à la base, pour être au service de la
foi chrétienne, mais a progressivement réalisé que sa vocation dans l’Eglise
et dans la société serait d’être au service de tous, sans distinction.
Quant à la spiritualité de notre patron, Saint Jean l’évangéliste - dont elle se
réclame, est caractérisée par deux spécificités : le témoignage et la bonne
communication. Une spiritualité inspirée du dessein salvifique de Dieu, tel qu’il a été révélé par Jésus-Christ et concrétisée par une pédagogie qui
concevait l’homme à être acteur de son propre devenir et co-acteur avec les
autres. Sur cette base, l’homme est invité à un dépassement continu de soi
par la recherche d’un « plus » qualitatif dans tous les domaines, et par une
prise en charge progressive visant son développement intégral.